Les seins ont tendance à s’affaisser avec l’âge, mais aussi avec les grossesses et en cas de perte de poids importante. Ce phénomène peut être présent d’emblée chez une jeune fille et, dans ce cas, la ptose est souvent familiale. La chute des seins est un vrai problème esthétique, que les seins soient volumineux ou petits (aspect « en gant de toilette »).
Le traitement chirurgical (cure de ptose des seins) permet de redonner un aspect plus jeune et mieux galbé à la poitrine, au prix d’une cicatrice sur les seins.
La beauté d’une poitrine dépend de l’équilibre qui existe entre le contenant (la peau) et le contenu (la graisse et le tissu glandulaire). La ptose naît d’un déséquilibre entre les deux. On distingue plusieurs types de ptose en fonction du tissu atteint : la peau, la glande mammaire ou les deux.
Par ailleurs, la ptose peut concerner aussi bien une poitrine volumineuse que des petits seins.
Pour les seins hypertrophiques, la ptose est liée à l’incapacité de la peau à maintenir la glande en position à cause de son poids élevé. Il en résulte une chute par étirement de la peau.
Dans le cas d’un amaigrissement important ou à la suite d’une grossesse, c’est la fonte du volume mammaire associée à une insuffisance de redrapement (ou rétraction) de la peau qui entraîne la ptose.
Le mécanisme peut être mixte lorsqu’il est lié à l’âge : fonte du tissu glandulaire et perte de l’élasticité cutanée.
Dans tous les cas, le seul moyen de remonter les seins et de leur donner un aspect mieux galbé est la réalisation d’une plastie mammaire.
Cette intervention est très proche de la réduction mammaire, mais elle n’est pas prise en charge par l’assurance maladie.
Une mammographie préopératoire est recommandée. De même, il est souhaitable de réaliser une mammographie de référence 1 an après l’intervention.
L’hospitalisation dure 2 ou 3 jours et une anesthésie générale est pratiquée. Le chirurgien repositionne les seins en enlevant l’excédent de peau et en modelant la glande. Différentes techniques sont possibles, le choix se faisant au cas par cas. Parfois, l’affaissement des seins est associé à une insuffisance de volume marquée. Il peut alors être décidé de mettre en place une prothèse mammaire dans le même temps opératoire : on parle de cure de ptose-augmentation.
Un œdème (gonflement) des seins et des ecchymoses (bleus) sont fréquents après l’opération. Ils sont tout à fait normaux.
Les douleurs sont peu importantes, surtout en cas de cure de ptose seule, car l’intervention est alors comparable à un lifting de la peau, sans geste important sur la glande mammaire.
Le port d’un soutien-gorge de maintien est préconisé pendant 1 mois jour et nuit.
Ce n’est qu’au bout de 1 an que le résultat est considéré comme stable. A ce moment-là, les seins auront pris leur forme définitive, avec un aspect rajeuni, mieux galbé et plus harmonieux.
Les cicatrices sont en quelque sorte le prix à payer pour « redonner un coup de jeune » à sa poitrine, même si leur évolution est variable selon les individus.
Leur tracé dépend du type de ptose et de son importance. Elles peuvent se limiter au contour de l’aréole mais, le plus souvent, il y a une cicatrice verticale ou une cicatrice en « T inversé » (verticale et dans le sillon sous-mammaire).