L’hypertrophie mammaire

L’hypertrophie mammaire est un volume trop important des seins par rapport à la morphologie. Elle est souvent associée à une ptose mammaire – une chute des seins – qui se traduit par une distension (un étirement) de la peau provoquée par le poids des seins.

Elle peut avoir des conséquences néfastes d’ordre physique (douleurs dorsales et cervicales, scoliose, cyphose), mais également psychologiques. Une adolescente complexée par une forte poitrine peut avoir tendance à se replier sur elle et à refuser de pratiquer un sport ou toute activité physique.

Le but de l’intervention est de donner aux seins un volume adéquat par rapport à la morphologie de la patiente. Le mamelon et l’aréole sont conservés, et l’allaitement est donc possible.

Les conditions pour réaliser l’opération

L’âge. Une intervention peut être envisagée dès l’âge de 14-15 ans si l’hypertrophie et la gêne sont importantes, à condition que le volume mammaire soit stable depuis 1 à 2 ans. Cependant, il faut savoir que chez les jeunes femmes les cicatrices sont souvent plus rouges. Après 30 ans, une mammographie préopératoire est demandée.

Le poids. Un poids stable, normal ou proche de la normale, est souhaitable avant l’intervention. En effet, un amaigrissement postopératoire important pourrait entraîner une diminution de volume des seins et les faire retomber. Inversement, une prise de poids importante pourrait entraîner une augmentation du volume mammaire.

La grossesse. Il faut attendre environ 1 an après l’accouchement avant de réaliser une réduction mammaire. Après l’intervention, il est conseillé de laisser passer 1 an avant d’envisager une grossesse.

Le tabagisme. L’arrêt du tabac est impératif pour obtenir des cicatrices de meilleure qualité et limiter le risque de complications.

Le déroulement de l’opération

L’hospitalisation dure 2 ou 3 jours, et l’intervention nécessite une anesthésie générale.

Le chirurgien incise le sein sur la base des dessins réalisés auparavant. Il enlève une partie du tissu glandulaire, du tissu graisseux et de la peau, puis remodèle le tissu restant. Il peut réduire le diamètre des aréoles lorsqu’elles sont très larges.

Les tissus enlevés (pièces d’exérèse) sont systématiquement envoyés pour analyse dans un laboratoire d’anatomo-pathologie afin de repérer d’éventuelles cellules anormales.

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Les suites de l’opération

Un pansement compressif et modelant est appliqué autour du thorax. Il est refait le jour du départ, soit 48 ou 72 heures après l’intervention. Le drain permettant d’évacuer les sérosités et le sang est enlevé à cette occasion.

Après l’opération, l’apparition d’un œdème (gonflement) et d’ecchymoses (bleus) est un phénomène normal. La patiente ne doit pas prendre de douche pendant environ une semaine.

Lors de la consultation prévu 15 jours après l’intervention, le pansement est allégé ou supprimé. Le port d’un soutien-gorge de maintien jour et nuit est recommandé pendant 1 mois, puis le jour seulement pendant encore 1 mois. Cette opération est peu douloureuse, elle entraîne plutôt une gêne au niveau des cicatrices.

Le résultat et les cicatrices

Le résultat est considéré comme stable au bout de 1 an : un délai nécessaire pour évaluer la forme finale des seins et l’aspect des cicatrices, qui sont inévitables dans cette chirurgie.

Les cicatrices évoluent sur 1 à 2 ans. Elles sont blanches et fines le 1er mois, elles deviennent rouges et indurées jusqu’au 4ème mois, puis elles blanchissent progressivement. Leur longueur et leur localisation varient en fonction de la technique utilisée, de l’importance de l’hypertrophie et de la ptôse, ainsi que de la qualité de la peau.

En général, après une opération de réduction mammaire, la patiente présente une cicatrice autours de l’aréole, une autre verticale qui va de l’aréole jusqu’au sillon sous-mammaire et, souvent, une troisième dans le sillon mammaire. La qualité des cicatrices dépend de trois facteurs :

  • la qualité du geste chirurgical ;
  • les facteurs propres à la patiente (son âge, la qualité de sa peau …) ;
  • les soins locaux et les mesures de protection mis en œuvre : la compression par le soutien-gorge et les massages permettent d’accélérer favorablement l’évolution des cicatrices.

Par ailleurs, il est impératif de protéger sa poitrine du soleil pendant la 1ère année, en ne s’exposant pas ou en appliquant régulièrement une crème solaire (écran total indice 60 en plus du maillot de bain).

Des examens de dépistage

Les interventions de chirurgie plastique n’augmentent pas le risque de cancer du sein. Cependant, des examens de dépistage sont systématiquement réalisés, cela pour différentes raisons.

  • Une mammographie avant l’intervention : le chirurgien plasticien s’assure de l’absence de tumeur avant d’opérer.
  • Une analyse des pièces d’exérèse (les parties enlevées) : l’intervention donne lieu à un prélèvement, c’est donc une occasion «simple » de s’assurer de l’absence de cellules cancéreuses.
  • Une mammographie de référence 1 an après : l’opération entraîne des modifications des tissus mammaires (fibrose, cicatrice) qui pourraient être interprétées comme suspectes si l’on n’avait pas une image de référence montrant les répercussions de l’intervention sur les tissus.

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Docteur K. CHEKAROUA Chirurgie plastique et reconstructrice
Chirurgie esthétique
Médecine esthétique

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