La quantité de tissu adipeux varie au cours de la vie, notamment chez la femme, avec la puberté, la contraception hormonale (pilule), les grossesses et autres variations de poids, la ménopause.
Depuis quelques années, les chirurgiens savent prélever du tissu graisseux à un endroit du corps (liposuccion) et le transférer dans un site receveur bien vascularisé.
En chirurgie esthétique, la technique de la lipostructure, également appelée lipofilling ou lipomodelage, est utilisée pour combler des rides et rajeunir un visage.
En chirurgie réparatrice, elle permet d’augmenter le volume d’un sein reconstruit et de combler une dépression traumatique (après l’ablation d’une tumeur profonde, par exemple).
Cette technique peut s’utiliser seule ou être pratiquée dans le cadre d’un lifting du visage et du cou (lifting cervico-facial).
Le chirurgien plasticien analyse précisément la structure du visage afin de restaurer ses volumes et de créer un effet de rajeunissement. Les zones le plus fréquemment traitées sont les pommettes et le contour des yeux (région périorbitaire).
En chirurgie réparatrice, la lipostructure peut être d’un grand intérêt pour traiter les séquelles de traumatismes, les irrégularités après une liposuccion ou les malformations congénitales.
L’hospitalisation est de 24 heures et, selon les cas, l’anesthésie est locale, locale avec complément intraveineux ou générale.
Le prélèvement de tissu graisseux se fait sur l’abdomen, les hanches, les cuisses ou la face interne des genoux (localisation la plus fréquente pour une lipostructure du visage).
Il est réalisé à l’aide de petites canules (ou tubes) d’aspiration introduites dans le tissu par de petites incisions.
La graisse est ensuite centrifugée (ses différents constituants sont séparés) et la composante graisseuse pure est injectée dans la région à corriger par des incisions de 3mm de long. La quantité de graisse nécessaire dépend de l’importance de la correction à réaliser. Il s’agit d’une véritable technique de greffe de cellules vivantes : les cellules adipeuses greffées vivront aussi longtemps que les tissus qui se trouvent autour d’elles.
Dans les suites opératoires immédiates, les zones de réinjection graisseuse sont gonflées (œdème) et présentent des ecchymoses. Ces dernières persistent habituellement 2 à 3 semaines et l’essentiel de l’œdème disparaît en 1 mois.
On considère que la stabilité du volume est obtenue au bout de 3 mois. Une résorption de la graisse (la graisse ajoutée disparaît) est possible après 3 mois, mais elle est rare.
Cette technique relativement simple permet d’améliorer nettement l’aspect d’un visage ou d’une région du corps, que ce soit en chirurgie esthétique ou en chirurgie reconstructrice.