Augmentation mammaire par implants

La mise en place de prothèses mammaires est une intervention de chirurgie esthétique très médiatisée, dont les résultats sont à la fois rapides et spectaculaires. Il existe principalement deux types de prothèses :

  • les prothèses gonflées avec du sérum physiologique ;
  • les prothèses préremplies de gel de silicone.

Les secondes donnent les meilleurs résultats et sont aujourd’hui les plus employées en France.

Qui est concerné ?

La plastie d’augmentation mammaire par prothèse s’adresse aux patientes désireuses d’augmenter le volume de leurs seins dans le cadre d’une hypoplasie mammaire (seins de petit volume).

La notion de taille de seins « idéale » est subjective et dépend en partie des critères de beauté en vigueur à une époque et dans un milieu (pays, culture) donnés. Ainsi, nombre de patientes considérées en France comme ayant des seins d’un volume satisfaisant pourraient avoir envie de bénéficier d’une augmentation mammaire aux Etats-Unis. Il n’existe pas de règle précise : la décision d’opérer ou non, comme le choix de la taille de l’implant à mettre en place, relève du bon sens du chirurgien et de la demande de la patiente.

La mise en place d’une prothèse mammaire peut également être réalisée lors de la correction d’une ptose mammaire ou dans le cadre d’une reconstruction du sein.

Le déroulement de l’opération

L’hospitalisation dure de 1 à 3 jours, et l’intervention se fait sous anesthésie générale.

L’incision

La mise en place des prothèses peut être réalisée par trois incisions différentes en fonction des habitudes et des préférences du chirurgien :

  • la voie périaréolaire (incision sur le pourtour de l’aréole) ;
  • la voie axillaire (incision dans la région de l’aisselle) ;
  • la voie sous-mammaire (incision dans le pli sous-mammaire).

La voie périaréolaire est la plus courante, car elle donne des cicatrices plus discrètes et permet de faire une loge prothétique très précise (l’espace dans lequel la prothèse est placée). Elle permet également d’intervenir dans de bonnes conditions lors d’un changement de prothèse ou en cas de capsulectomie.

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La pose de l’implant

L’implant est introduit par une incision pratiquée sur une demi-circonférence de l’aréole.

Il y a deux façons de le mettre en place :

  • devant le grand pectoral, c’est-à-dire entre le muscle et la glande mammaire
  • derrière le grand pectoral

La seconde option est plus douloureuse, mais elle est préférable tant pour des raisons de tolérance à long terme de la prothèse que pour faciliter la surveillance mammographique des seins augmentés (de cette façon, la prothèse est séparée de la glande mammaire).

Les suites de l’opération

Un pansement moulant est posé dès la fin de l’intervention, et il est recommandé de porter un soutien-gorge de sport pendant un mois jour et nuit. Cette contention a pour objectif de maintenir la prothèse en place jusqu’à la cicatrisation de la loge (des tissus environnants), ce qui évite son déplacement dans une position inadéquate.

Les douleurs sont fréquentes pendant une quinzaine de jours et un traitement antalgique adapté est prescrit. Les efforts doivent être évités (pas de contraction des pectoraux, surtout).

Le résultat

Initialement, les seins sont tendus et très fermes à cause de l’œdème postopératoire ; ce phénomène persiste environ 3 semaines.

La patiente doit se masser les seins pour prévenir le phénomène de coque.

Le résultat morphologique est pratiquement obtenu au bout de 3 mois. L’augmentation mammaire donne en général de très bons résultats, avec une amélioration de la silhouette qui a souvent un impact psychologique (plus de féminité et de confiance en soi), surtout dans les cas où l’hypoplasie mammaire était marquée.

Les risques spécifiques aux implants mammaires

La rupture de prothèse

Rare avec les prothèses en gel de silicone, la rupture d’une prothèse nécessite son remplacement. Ce risque justifie un changement régulier des prothèses, tous les 10 ans environ.

Le dégonflement de prothèse

Le dégonflement est l’inconvénient majeur et très désagréable des prothèses gonflées au sérum physiologique. Il peut être lié à un défaut de fabrication (fuite au niveau de la valve) ou simplement à l’usure. C’est un phénomène sans danger, car le sérum se résorbe naturellement dans l’organisme, mais il oblige à renouveler l’opération, comme en cas de rupture de prothèse.

L’effet « vagues »

Les plicatures de la prothèse donnent un aspect de plis inesthétiques au niveau de la peau. Cet effet « vagues », comme l’appellent les plasticiens, est rare avec les prothèses préremplies de gel de silicone, surtout si l’implant est positionné derrière et non devant le muscle pectoral.

Prothèse en gel de silicone et maladie auto-immune

L’utilisation de prothèses mammaires préremplies de gel de silicone a été suspendue pendant quelques années à la suite d’une polémique selon laquelle ces implants favoriseraient l’apparition de maladies auto-immunes.

De nombreuses études scientifiques ont été réalisées depuis 1995, qui ont toutes montré que la survenue de maladies auto-immunes après la mise en place d’une prothèse ne pouvaient relever que d’une coïncidence et qu’il n’y avait pas d’augmentation du risque.

Les prothèses préremplies de gel de silicone sont de nouveau autorisées depuis janvier 2001, et elles sont aujourd’hui plus employées que les prothèses gonflées au sérum physiologique.

Contracture et coque

Lorsqu’une prothèse est implantée dans l’organisme, une membrane blanche et fibreuse se forme tout autour. Cette membrane est habituellement fine et souple (membrane périprothétique normale) et les seins augmentés offrent alors une consistance naturelle.

Dans certaines cas (chez environ 5% des patientes), la membrane s’épaissit et serre la prothèse, entraînant un durcissement du sein ; on parle de coque périprothétique.

Si la gêne est importante, une reprise chirurgicale appelée capsulectomie est nécessaire pour découper la membrane et améliorer la situation.

Dans environ 2% des cas, malgré diverses précautions ou une nouvelle intervention, la coque reste marquée. On considère qu’il s’agit d’une mauvaise tolérance individuelle et que la seule solution est d’enlever définitivement les prothèses. Cependant, dans les faits, certaines patientes choisissent de garder des seins de volume plus important, même s’ils sont trop fermes.

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Docteur K. CHEKAROUA Chirurgie plastique et reconstructrice
Chirurgie esthétique
Médecine esthétique

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